Cœur

SANS LUI, NOUS N’EXISTONS PAS. LE CŒUR ORGANE VITAL EST AUSSI UNE DES REPRÉSENTATIONS LES PLUS SYMBOLIQUES DE L’AMOUR.

Cœur

Le cœur palpite, s’emballe, est source vitale, et son fonctionnement se rapporte aussi aux émotions provoquées par l’amour. Depuis des siècles, au travers de religions et des civilisations, l’organe « cœur » est connu pour contenir l’essence même des hommes.

Le cœur, qui est l’une des composantes primordiales du corps humain, révèle le degré d’humanité en chacun de nous. Il enferme les désirs les plus secrets, vivant au rythme des pulsations que les ressentis provoquent, l’anéantissant ou lui insufflant un souffle de bonheur. Le cœur est sacré, il incarne tout à la fois l’existence et la destinée.

Si les premiers hommes avaient conscience qu’il se passait quelque chose de puissant dans leur poitrine, seule l’avancée de la connaissance quant à son fonctionnement, permis de faire du cœur un élément intrinsèque de l’amour. Du flux sanguin jaillit l’évidence d’une vibration associée aux inclinaisons envers autrui.

Si d’autres organes sont indispensables pour être vivant, le cœur par sa couleur, sa forme, ses vaisseaux, les sensations qu’il suscite, s’est associé aux sentiments profonds que l’on pouvait ressentir. Quant au dessin stylisé du cœur, il remonterait à l’observation des feuilles de lierre, qui incarnèrent autrefois la fidélité et dont l’apparence, emplie de ramifications, avait beaucoup de points communs avec l’organe. Intrigant, c’est à partir du Moyen Âge que le cœur, à force d’être disséqué et examiné de près, se schématisa de plus en plus, et qu’on le vit apparaître dans l’art, pour exprimer l’amour, le don de soi, l’offrande. C’est ainsi que d’artistique, le cœur est devenu iconique, de plus en plus copié, partagé, et de mieux en mieux identifiable. Il est un motif les plus repris et connu dans la symbolique de l’amour.

Tout petit les enfants dessinent déjà des cœurs, qui sont pour eux la traduction de l’amour qu’ils vouent à leur mère, et aux personnes qu’ils chérissent. Puis le cœur prend d’autres formes et proportions, il ornemente des bijoux, que l’on offre à l’aimé, décore toutes sortes d’éléments, fait passer le message de l’amour, discrètement ou de manière plus flamboyante. Il est rouge bien évidemment, car le rouge est non seulement la couleur de cet organe palpitant gorgé de sang, mais aussi celle de la passion, du feu. La flèche en plein cœur implique que l’on a été touché comme par Cupidon.

À l’inverse, le cœur peut se dessiner ou se présenter fendu, symbole d’un amour déçu, trahi. Éternel ou éphémère, le cœur, rouge, s’impose comme une composante essentielle de la communication en matière d’amour. Il concentre l’information, et tout le monde, quel que soit l’endroit ou le continent ou l’on vit, en reconnaît le signe. Le cœur a réussi ce miracle de devenir universel, avec ses deux lobes embellis, sa couleur uniforme, sa surface démunie d’aspérités. Populaire, le cœur simple et explicite en tant qu’image, n’a pas fini de faire parler de lui, de se transmettre, de s’offrir.

« Écoutes ton cœur, il connaît toute chose parce qu’il vient de l’âme du monde et qu’un jour, il y retournera ». Paulo Coelho