Alexandrina Victoria nait le 24 mai 1819 au Palais de Kensington à Londres, en Grande Bretagne. Elle est la fille du Prince de Kent fils du Roi Georges III. C’est elle qui hérite du trône d’Angleterre, à 18 ans à peine, car son père et ses oncles sont décédés. Elle a grandi dans le strict protocole de la cour, suivie une éducation prestigieuse, parle plusieurs langues. Elle est extrêmement encadrée par sa mère dans son éducation, qui la laisse par ailleurs très peu libre de ses mouvements. Elle devient donc la reine Victoria, le 20 juin 1837. Célibataire, elle n’a que le mariage pour se libérer du joug maternel. Indépendante c’est elle qui choisira pourtant une union d’amour. C’est avec le jeune Prince Albert de Saxe, son cousin, à ses côtés, qu’elle décide de tracer son royal chemin. Il est né le 26 août 1819 au château de Rosenau à Cobourg, en Allemagne.
Lorsqu’il épouse Victoria le 10 février 1840, il est très peu apprécié des membres de la cour qui gravitent autour de la reine qui l’accuseront de nombreux maux, comme ceux de collaborer avec l’ennemi russe. Il ne se laisse pas impressionner par l’ambiance alentour, et entend mener son rôle d’époux à la perfection, soulageant la reine dans ses prises de décisions, faisant souvent le tampon entre son énergie intempestive et ses interlocuteurs. Il œuvre jour après jour pour le royaume, conseillant la reine de ses avis éclairés et stratégiques, et gagnant petit à petit l’admiration de ce peuple assez hostile à l’accueillir. Follement amoureux les deux cousins ont souvent du fil à retordre avec les conventions et Victoria menace d’abdiquer lorsque la pression se fait plus forte contre son époux, faisant front avec lui contre les autres. Il prend ainsi la place de prince consort, en reconnaissance du soutien à la souveraine. Il s’échine même, en fin diplomate, à améliorer les relations entre la reine et sa mère, afin que les deux femmes se rapprochent.
Victoria tombe enceinte pour la première fois en 1940, un état qui lui insupporte dit t’elle, elle qui aura au total 9 enfants avec son bien-aimé, et fondera une famille unie, que le destin n’épargnera pas toujours. La reine gagne de plus en plus en popularité, d’autant que plusieurs tentatives d’assassinat sur sa personne ont échoué. Lorsque le pays est touché par la famine, elle offre ses propres deniers pour soutenir les pauvres. Elle développe les relations internationales, et le Prince Albert participe à ses côtés, tempérant ses ardeurs politiques. L’alchimie entre eux est parfaite, et se répercute sur leur manière de gouverner. Les deux époux ne se quittent jamais, tant dans l’accomplissement de leur royale mission qu’au quotidien. Elle dirige et lui apporte l’harmonie qui le caractérise. De nature réservé, il n’en est pas moins un excellent conseiller pour arranger les affaires en cours et apaiser l’entrain passionné de sa reine.
Roi dans l’ombre il est une figure essentielle de l’histoire de l’Angleterre. Ensemble ils tiennent magnifiquement les rênes du royaume, adulés de leurs sujets et déployant l’Empire colonial britannique de par le monde. Albert meurt de fièvre typhoïde le 14 décembre 1861. La reine inconsolable est anéantie. De ce jour, elle ne portera que des vêtements noirs, et s’isole un temps dans son château de Windsor. Elle y reste confinée quelques mois pour gouverner de loin, tiraillée entre l’appel du peuple et sa douleur. Malgré les rumeurs elle entend toujours assumer sa charge de souveraine. Entre l’empire colonial et la révolution industrielle, elle a fort à faire, et son royaume est de plus en plus florissant. Elle entretiendra le restant de sa vie le souvenir de son cher et tendre, et meurt le 22 janvier 1901 à 81 ans, usée et adorée. Elle sera enterrée avec les honneurs militaires. Dans son cercueil, revêtue d’une robe blanche et d’un voile de mariée, elle repose auprès d’un peignoir ayant appartenu à Albert et d’un moulage de sa main gauche. Elle sera inhumée auprès de lui dans le mausolée du château de Windsor.
Un amour historique et légendaire.