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La Dame aux camélias

LA DAME AUX CAMELIAS EST UN ROMAN D’ALEXANDRE DUMAS FILS, PUBLIE EN 1 848. IL EST LIBREMENT INSPIRÉ DE SES AMOURS AVEC UNE CÉLÈBRE COURTISANE.

La Dame aux camélias

L’héroïne du récit endosse les traits de Marie Duplessis, épouse du comte de Perrégaux, d’origine très modeste et qui gravit les échelons de la société en devenant la maîtresse des puissants. Elle fut fauchée à l’âge de 23 ans à peine, par la tuberculose.

Alexandre Dumas fut l’un de ses amants entre 1844 et 1845. Catastrophé par son décès, il commencera par lui dédier un poème, avant d’en faire le personnage principal de son œuvre. La réalité et la fiction s’y confondent sans mal.

Les protagonistes de la Dame aux Camélias sont Armand Duval et Marguerite Gauthier. Dans la bourgeoisie du 19ème siècle, rien n’est plus courant que d’entretenir des relations avec quelques courtisanes. Il est par contre fort déplacé de s’éprendre d’elles. Marguerite Gauthier est la plus belle d’entre toutes, et la gent masculine se pâme pour obtenir ses faveurs.

Mais Armand s’est épris d’elle, comme il le raconte au narrateur, à l’occasion de l’inventaire de ses biens, tandis qu’elle vient de mourir. Une passion tragique qu’il développe au départ contre l’avis même de Marguerite, qui ne comprend pas cet amour sincère qu’il lui prodigue, bien loin des liens intéressés qu’elle a connus jusqu’alors.

Marguerite Gauthier, la magnifique, a pour habitude de porter dans son décolleté plongeant un camélia : il est blanc si elle est disponible pour ses amants et rouge lorsqu’elle est indisposée. Elle évolue dans un milieu dont elle maîtrise les codes. De festivités en égarements, de luxure en liaisons, toute la noblesse se presse autour d’elle et de sa cour de prétendants, dont beaucoup l’entretiennent et assouvissent ses caprices. Tantôt candide et d’autres fois éternelle séductrice, la personnalité de Marguerite trouble Armand. Il est bien vite malmené et dépassé par ses propres sentiments. Il ne peut faire fi des conventions sociales, même s’il met beaucoup d’espoir dans cette relation. Il envisage tout bonnement d’enlever Marguerite à son quotidien de débauche.

À force de persuasion, il obtient de sa maîtresse, touchée par l’amour et l’intérêt réel qu’il lui prodigue, qu’elle renonce cette vie de séductrice, et se retire avec lui à la campagne. Mais le père d’Armand exerce un chantage sur Marguerite, sous prétexte que sa fille doit épouser un nanti, et qu’il est hors de question qu’une courtisane fasse partie de sa famille, mettant en péril leur réputation. Malgré sa tristesse, elle a parfaitement conscience que tout ceci relève de la réalité, et qu’elle ne sera encore et toujours qu’une simple courtisane dans ce monde de régnants. Elle s’enfuit pour ne pas déshonorer son amant.

Armand, malheureux, est persuadé qu’elle est partie rejoindre un autre que lui. Il ne découvrira la vérité qu’à la mort de Marguerite, revenant d’Égypte, en lisant le journal intime qu’elle a tenu et dans lequel elle explique son acte. C’est pour le préserver et par amour pour lui qu’elle a disparu, et finit sa vie solitaire, rongée par la maladie, espérant sans relâche le retour de son aimé, qui lui apporterait un peu de bonheur dans la douleur. Son agonie est terrible, abandonnée de tous et sans ressources, tous ont oublié sa flamboyance d’avant, excepté Amand. L’histoire se termine ainsi sur une Marguerite sacrifiée, victime des préjugés.

« Vous avez pris sur mon cœur et mon esprit un ascendant plus grand encore, c’est qu’enfin, maintenant que je vous connais, vous m’êtes devenu indispensable, et que je deviendrais fou, non pas seulement si vous ne m’aimez pas, mais si vous ne me laissez pas vous aimer. »

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